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Techniques

Les techniques

Modelage à la plaque :
Cette technique consiste à faire des feuilles de terre abaissées comme de la pâtisserie à l’aide d’un rouleau à tarte.
Les plaques ainsi obtenues sont assemblées à l’aide de griffes et de barbotine (terre liquide qui sert de colle).

Moulage et estampage :
Possibilité de faire des pièces identiques. Une feuille d’argile est posée dans un moule de plâtre. Exemple : dans une forme concave pour devenir un plat. Les pieds de lampe et certains vases sont réalisés avec des moules en 2 parties.

Les colombins :
On utilise de préférence une argile chamottée ou sablée, c.à.d. avec un grain. Cette technique s’utilise de préférence pour réaliser des volumes avec des courbes, des arrondis. Des boudins de terre sont attachés les uns aux autres en partant d’une base en plaque.
Après séchage les pièces sont cuites une première fois à 950° (10 heures de cuisson) ce qui s’appelle le biscuit. Ensuite elles sont émaillées c.à.d. couvertes de glaçure avec décors d’impressions, superpositions de deux ou trois couleurs par trempage ou au pistolet (par soufflage). Elles sont réenfournées et recuites à 1260°, cette deuxième cuisson dure environ 13 heures.
A ce stade, elles sont vitrifiées et imperméables.
Je fabrique mes émaux moi-même, en pesant les produits selon des recettes.

Les cuissons :

Oxydante ou réductrice :

Avec le four au gaz, il y a la possibilité de cuire en atmosphère oxydante c’est à dire avec de l’ oxygène ou en athmosphère réductrice c’est à dire pauvre en oxygène, ce qui assombrit la couleur du corps et modifie par conséquent celle de la couverte c.à.d. l’émail. La réduction modifie aussi la couleur des oxydes métalliques.
Le cuivre qui donne du vert passe au rouge et le fer du brun au vert.

Le Raku :

Je le réalise dans un petit four à flamme improvisé (au gaz)
Raku signifie "le bonheur dans le hasard". Utilisé pour la première fois au XVIe siècle au Japon, il consiste en une seconde cuisson rapide d’un biscuit porteur d’une glaçure à basse température (1000°) suivie d’un refroidissement aussi rapide .
Lorsque la poterie est chauffée au rouge et que la glaçure est fondue, la pièce est sortie du four à une température proche des 1000° à l’aide de pinces et mise en contact avec des copeaux de bois qui se mettent à brûler en dégageant de la fumée.
Alors qu’elle est encore chaude mais non plus rouge, je refroidis la pièce dans de l’eau.
La casse et les fissures sont courantes.
Les parties non émaillées se noircissent au contact de la fumée tandis que les parties émaillées se craquellent au contact de l’eau froide.

Enfumage :

Cuisson de la poterie dans un lit de copeaux ou sciure de bois. Se réalise sur un pièce biscuitée à 950°, il n’y a pas de couverte sur la pièce. Elle peut être recouverte d’un engobe, de sel, de papiers journaux imbibés de sulfates de cuivre, de manganèse...
La pièce est placée dans un four de briques et recouverte de copeaux de bois, on dégage les zones qui doivent rester vierges ou on les protège pour qu’elles n’absorbent pas la fumée. Durée de la cuisson environ 10 heures.
Une torche de papier est posée dans la cheminée, on ferme ensuite le haut du four avec une plaque métallique pour étouffer les flammes. La sciure brûle du haut vers le bas et se consume doucement.
La pièce retirée présente des colorations noires, provoquées par les fumées. Après nettoyage de la pièce à l’eau, je la cire pour lui donner un aspect patiné.

Le Tournage :

Je travaille principalement au tour de potier , une terre blanche sans chamotte pour ce qui est des services à thé, dîner, café et aussi les vases et boîtes...
Cette technique demande de la rigueur, même si cela paraît facile et rapide pour l’oeil du spectateur. Il ne faut brûler aucune étape, sans avoir centré sa terre, il n’y aura pas de résultat.
Après le tournage lorsque la pièce a la consistance du cuir il faut la tournaser c’est à dire faire les finitions, coller les anses, assembler les divers éléments d’une théière, d’une cruche, terminer les pieds, rajouter les décors, incruster les empreintes lorsque la terre est encore humide.
Elle permet de faire des pièces identiques, des séries tout en personnalisant chaque pièce par un décor, un engobe ou une glaçure.
Le contact de la matière qui glisse dans les mains est particulier à cette technique.